mercredi 14 décembre 2016

LE MUSÉE CROZATIER : un chantier perpétuel et onéreux.


On est en droit de se demander si Laurent Wauquiez ne laisse pas trainer les chantiers à dessein pour pouvoir à loisir se faire photographier plan au vent et casque sur la tête.
On est en droit de se demander si les retards, dépassements de budget, avenants au marché ne sont pas plutôt les preuves de l’inefficacité de sa gestion hypercentralisée, paralysée par ses caprices permanents, de son incapacité à déléguer.

  Élu à la mairie en 2008 avec ce projet de rénovation qu’il présentait comme deux fois moins cher que celui de l’équipe municipale sortante, les dérapages budgétaires inhérents à ce type de chantier sont ici tels qu’ils laissent penser à une minimisation volontaire, tant les écarts risquent de s’avérer importants.
Il est très difficile d’obtenir des détails et des chiffres sur les différents postes cependant si le coût initial était de 8,7 millions d’euros, nous serions désormais au moins à 14 millions d’après une estimation révélée en juin 2015 lors du traditionnel gigot au bitume de… fin de chantier.

Une délibération de février 2015 fait état d’une « demande de M. le Maire [pour] la mise en place d’un éclairage dynamique à leds couleur bleu glaçon pour la façade vitrée » d’un coût estimé à 208 000 euros !
Il s’agit du revêtement en verre de la façade moderne, face au collège Jules Vallès dont Laurent Wauquiez avait lâchement tenté d’attribuer le changement de couleur non à sa soudaine lubie mais à une demande de la Société des Amis du Musée Crozatier, avant de se rétracter, bien entendu, accusant la presse d’avoir déformé ses propos.
À cette même date, des travaux de modification sur certaines portes devaient être entrepris afin de pouvoir les maintenir ouvertes à la demande de la commission de sécrité, pour un montant de 83 896 euros qui n’avaient bien sûr pas été prévus !
On apprend également que le ravalement de la façade n’était pas envisagé dans le marché initial
En juin 2015 était voté un avenant pour augmenter la rémunération du maître d’œuvre de plus de 30% !

Aujourd’hui, le musée qui devait ouvrir au printemps dernier, puis cet automne, puis au printemps prochain, puis… semble loin d’être prêt. Faute de budget conséquent, certains couloirs ne seraient tout simplement pas éclairés, nécessitant de casser des murs flambant neufs pour y faire passer des câbles. Le nombre de bureaux serait insuffisant, obligeant une partie de l’équipe à travailler à l’Hôtel-Dieu.
Et pendant ce temps les frais de fonctionnement ne sont évidemment pas couverts, même en partie, par les recettes des entrées.
 
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !

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