On est en droit de se demander si Laurent
Wauquiez ne laisse pas trainer les chantiers à dessein pour pouvoir à loisir se
faire photographier plan au vent et casque sur la tête.
On est en droit de se demander si les
retards, dépassements de budget, avenants au marché ne sont pas plutôt les
preuves de l’inefficacité de sa gestion hypercentralisée, paralysée par ses
caprices permanents, de son incapacité à déléguer.
Élu à la mairie en 2008 avec ce projet de rénovation qu’il présentait comme deux fois moins cher que celui de l’équipe municipale sortante, les dérapages budgétaires inhérents à ce type de chantier sont ici tels qu’ils laissent penser à une minimisation volontaire, tant les écarts risquent de s’avérer importants.
Il est très difficile d’obtenir des détails
et des chiffres sur les différents postes cependant si le coût initial était de
8,7 millions d’euros, nous serions désormais au moins à 14 millions d’après une
estimation révélée en juin 2015 lors du traditionnel gigot au bitume de… fin de
chantier.
Une délibération de février 2015 fait état
d’une « demande de M. le Maire [pour] la mise en place d’un éclairage
dynamique à leds couleur bleu glaçon pour la façade vitrée » d’un coût
estimé à 208 000 euros !
Il s’agit du revêtement en verre de la
façade moderne, face au collège Jules Vallès dont Laurent Wauquiez avait
lâchement tenté d’attribuer le changement de couleur non à sa soudaine lubie
mais à une demande de la Société des Amis du Musée Crozatier, avant de se
rétracter, bien entendu, accusant la presse d’avoir déformé ses propos.
À cette même date, des travaux de
modification sur certaines portes devaient être entrepris afin de pouvoir les
maintenir ouvertes à la demande de la commission de sécrité, pour un montant de
83 896 euros qui n’avaient bien sûr pas été prévus !
On apprend également que le ravalement de la
façade n’était pas envisagé dans le marché initial
En juin 2015 était voté un avenant pour
augmenter la rémunération du maître d’œuvre de plus de 30% !
Aujourd’hui, le musée qui devait ouvrir au
printemps dernier, puis cet automne, puis au printemps prochain, puis… semble
loin d’être prêt. Faute de budget conséquent, certains couloirs ne seraient
tout simplement pas éclairés, nécessitant de casser des murs flambant neufs
pour y faire passer des câbles. Le nombre de bureaux serait insuffisant,
obligeant une partie de l’équipe à travailler à l’Hôtel-Dieu.
Et pendant ce temps les frais de
fonctionnement ne sont évidemment pas couverts, même en partie, par les
recettes des entrées.
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !
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