Les questions « Musicales », ça ne se discute pas !
Après 40 ans d’existence, le festival de musiques
latines « Les Musicales » a souhaité, pour prendre un nouvel élan, se
déplacer de l’esplanade du Centre Pierre Cardinal vers le jardin Henri Vinay,
la place du Breuil ou le stade Causan. La demande a été déposée auprès de la
mairie dès septembre 2013. La réponse n’est arrivée qu’en janvier 2014 :
C’est Cardinal ou rien ! Trop tard pour prévoir une programmation
internationale pour le mois de juillet. Sans soutien ni volonté politique, le
festival s’est arrêté. L’association a été dissoute. Triste issue, après 40 ans
d’implication dans la vie culturelle locale.
Et Laurent Wauquiez a pu sortir de son chapeau ses
Nuits de Saint-Jacques qui n’auront bien sûr pas lieu, elles, au centre Pierre
Cardinal.
Une volonté d’explorer savamment, de faire
découvrir festivement, édition après édition, une création vivante, opposée à
une conception démagogique de la culture : comme pour la saison
culturelle, ne seront au programme que des têtes d’affiche vues à la télé !
Ce ne sont que quelques arbres !
On se souvient de la controverse lancée par Laurent
Wauquiez lors de la construction du cinéma multiplexe en centre ville. Lors de
sa première campagne pour les municipales, en 2008, c’était un de ses
principaux arguments : le chantier du Ciné Dyke allait entrainer
l’abattage de trois arbres vénérables du parc Henri Vinay mitoyen !
Curieusement, cette préoccupation louable avait
complètement disparu lors de la réfection récente des parkings du boulevard
Carnot où tous les arbres ont été abattus !
Et, pour réaliser sa soudaine lubie des
« Nuits de Saint-Jacques », une nouvelle rangée d’arbres vient de
tomber, entre le kiosque et le musée Crozatier, dans ce même parc Henri Vinay.
De plus, les deux magnolias reconnus « arbres
remarquables » et dont il ne reste que trois spécimens en Europe, viennent
d’être très sévèrement taillés pour permettre l’éclairage de la scène des Nuits
de Saint-Jacques.
Habituelle hypocrisie dont monsieur le maire est
coutumier.
Un truss à 630 000 euros :
Le chantier de rénovation du musée Crozatier est
loin d’être terminé mais, fort curieusement, la partie extérieure avance très rapidement
ces dernières semaines. Une dalle a été coulée dans les allées (pour 54 000
euros) pour recevoir la scène (en partie louée pour 60 000 euros) entrainant des
aménagement paysagés (pour 100 000 euros) et des travaux de voirie (pour 90 000
euros). Le transformateur électrique du musée a été changé pour développer plus
de puissance (pour 60 000 euros) pour alimenter les éclairages (loués 150 000
euros). Au conseil municipal du 1er avril, un budget global de 514
000 euros a été voté pour l’aménagement et la location de ce truss. Puis, le
conseil municipal du 23 juin a voté une rallonge de 100 000 euros, portant le
coût total à 632 560 euros.
Bien sûr, la scène de 120 m2, propriété
de la ville, sera utilisée, complétée par 40 m2 supplémentaires,
loués. Si « Les Musicales » n’en ont plus besoin, le festival des
« Nuits basaltiques », lui, comptait l’utiliser fin juillet comme il en
avait l’habitude. On a annoncé à ses organisateurs, en début d’année, une fois tous les
budgets validés, qu’ils devront désormais louer une structure ! Et ce
festival, ancrée dans la vie de la ville depuis plusieurs années, au lieu de
recevoir le soutien attendu des collectivités, à son tour, va être mis en péril
par les caprices d’un élu.
Des issues de secours ?
La réglementation impose pour des concerts recevant
4 000 personnes en plein air, quatre issues de secours d’une largeur minimum de
huit mètres. Qui connait le jardin Henri Vinay a du mal à les envisager. La commission de sécurité chargée d’agréer le site et les installations
sera présidée par monsieur le maire. Il pourra, certes, imposer des dérogations
mais cela n’enlèvera rien à sa responsabilité.
Les cachets des artistes :
Les Nuits de Saint-Jacques sont co-organisées par
l’Office du Tourisme de l’Agglo du Puy-en-Velay et la ville qui ont signé,
ensemble, une convention. La ville du Puy-en-Velay prendra en charge les cachets
de
Kendji Girac (29 540 euros), de Motel (4 700
euros), du groupe Wazoo (2 600 euros), de Karen Brunon (2 637,50 euros), de
Gaël Faure (3 165 euros). Il n’a pas été possible, à ce jour, de connaître le
montant des cachets de Calogero et Kavinski, cependant celui de Calegero tourne souvent autour de 40 000 euros (chiffre un peu ancien).
Un premier bilan :
« C’est un beau succès. Le festival a dépassé
les 15.000 spectateurs." a déclaré Laurent Wauquiez-le-menteur à la presse.
5
000 + 4 000 + 1 500 +400 = 10 900 !
Si l’E.N.A. n’apprend pas à compter, il apprend à mentir !
Et si 4 000 places pour la dernière soirée ont été offertes aux acheteurs des billets des autres spectacles et 400 vendues, seuls 2 500 spectateurs étaient présents.
Si l’E.N.A. n’apprend pas à compter, il apprend à mentir !
Et si 4 000 places pour la dernière soirée ont été offertes aux acheteurs des billets des autres spectacles et 400 vendues, seuls 2 500 spectateurs étaient présents.
"Le
festival n’a pas coûté un euro aux Ponots.", poursuit-il.
Recettes sans tenir compte des réductions ni des pass ni des invitations :
(5 000 x 28) + (4 000 x 42) + (1 500 x 25) = 345 500 € maximum.
Dépenses
:
- cachets connus : 22 540 + 3 165 + 2 637.50 + 4 700 + 2 600 = 35 642.50
- cachets connus : 22 540 + 3 165 + 2 637.50 + 4 700 + 2 600 = 35 642.50
(manquent
ceux de Calegero et Kavinski !)
- déplacement du truss « emprunté » aux nuits basaltiques : 632 560 €
- coûts techniques : inconnus.
- coûts de fonctionnements : inconnus.
- coûts de promotion : inconnus.
- mobilisation des employés municipaux : inconnus.
- mobilisation de tous les policiers municipaux : inconnus.
Total dépenses connues : 668 202.50 minimum.
- déplacement du truss « emprunté » aux nuits basaltiques : 632 560 €
- coûts techniques : inconnus.
- coûts de fonctionnements : inconnus.
- coûts de promotion : inconnus.
- mobilisation des employés municipaux : inconnus.
- mobilisation de tous les policiers municipaux : inconnus.
Total dépenses connues : 668 202.50 minimum.
Bilan :
345 500 – 668 202.50 = -322 270,50 €
345 500 – 668 202.50 = -322 270,50 €
Ce
n’est donc pas un euros qui reste à la charge des contribuables ponots mais 322
270 minimum !
Trouver et débloquer d’importantes sommes d’argent
ne semble finalement pas être un problème au Puy-en-Velay... quant il s'agit de paillettes, au mépris des véritables acteurs culturels locaux.
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !
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