vendredi 26 juin 2015

Ô CHÈRES NUITS DE SAINT-JACQUES !

Du 12 au 17 juillet prochain, aura lieu la première édition des « Nuits de Saint-Jacques », nouveau festival annoncé en février dernier. Excellente illustration des méthodes de Laurent Wauquiez.


Les questions « Musicales », ça ne se discute pas !

Après 40 ans d’existence, le festival de musiques latines « Les Musicales » a souhaité, pour prendre un nouvel élan, se déplacer de l’esplanade du Centre Pierre Cardinal vers le jardin Henri Vinay, la place du Breuil ou le stade Causan. La demande a été déposée auprès de la mairie dès septembre 2013. La réponse n’est arrivée qu’en janvier 2014 : C’est Cardinal ou rien ! Trop tard pour prévoir une programmation internationale pour le mois de juillet. Sans soutien ni volonté politique, le festival s’est arrêté. L’association a été dissoute. Triste issue, après 40 ans d’implication dans la vie culturelle locale.
Et Laurent Wauquiez a pu sortir de son chapeau ses Nuits de Saint-Jacques qui n’auront bien sûr pas lieu, elles, au centre Pierre Cardinal.
Une volonté d’explorer savamment, de faire découvrir festivement, édition après édition, une création vivante, opposée à une conception démagogique de la culture : comme pour la saison culturelle, ne seront au programme que des têtes d’affiche vues à la télé !

Ce ne sont que quelques arbres !

On se souvient de la controverse lancée par Laurent Wauquiez lors de la construction du cinéma multiplexe en centre ville. Lors de sa première campagne pour les municipales, en 2008, c’était un de ses principaux arguments : le chantier du Ciné Dyke allait entrainer l’abattage de trois arbres vénérables du parc Henri Vinay mitoyen !
Curieusement, cette préoccupation louable avait complètement disparu lors de la réfection récente des parkings du boulevard Carnot où tous les arbres ont été abattus !
Et, pour réaliser sa soudaine lubie des « Nuits de Saint-Jacques », une nouvelle rangée d’arbres vient de tomber, entre le kiosque et le musée Crozatier, dans ce même parc Henri Vinay. 
 
De plus, les deux magnolias reconnus « arbres remarquables » et dont il ne reste que trois spécimens en Europe, viennent d’être très sévèrement taillés pour permettre l’éclairage de la scène des Nuits de Saint-Jacques. 
 
Habituelle hypocrisie dont monsieur le maire est coutumier.


Un truss à 630 000 euros :

Le chantier de rénovation du musée Crozatier est loin d’être terminé mais, fort curieusement, la partie extérieure avance très rapidement ces dernières semaines. Une dalle a été coulée dans les allées (pour 54 000 euros) pour recevoir la scène (en partie louée pour 60 000 euros) entrainant des aménagement paysagés (pour 100 000 euros) et des travaux de voirie (pour 90 000 euros). Le transformateur électrique du musée a été changé pour développer plus de puissance (pour 60 000 euros) pour alimenter les éclairages (loués 150 000 euros). Au conseil municipal du 1er avril, un budget global de 514 000 euros a été voté pour l’aménagement et la location de ce truss. Puis, le conseil municipal du 23 juin a voté une rallonge de 100 000 euros, portant le coût total à 632 560 euros.
Bien sûr, la scène de 120 m2, propriété de la ville, sera utilisée, complétée par 40 m2 supplémentaires, loués. Si « Les Musicales » n’en ont plus besoin, le festival des « Nuits basaltiques », lui, comptait l’utiliser fin juillet comme il en avait l’habitude. On a annoncé à ses organisateurs, en début d’année, une fois tous les budgets validés, qu’ils devront désormais louer une structure ! Et ce festival, ancrée dans la vie de la ville depuis plusieurs années, au lieu de recevoir le soutien attendu des collectivités, à son tour, va être mis en péril par les caprices d’un élu.

Des issues de secours ?

La réglementation impose pour des concerts recevant 4 000 personnes en plein air, quatre issues de secours d’une largeur minimum de huit mètres. Qui connait le jardin Henri Vinay a du mal à les envisager. La commission de sécurité chargée d’agréer le site et les installations sera présidée par monsieur le maire. Il pourra, certes, imposer des dérogations mais cela n’enlèvera rien à sa responsabilité.

Les cachets des artistes :

Les Nuits de Saint-Jacques sont co-organisées par l’Office du Tourisme de l’Agglo du Puy-en-Velay et la ville qui ont signé, ensemble, une convention. La ville du Puy-en-Velay prendra en charge les cachets de
Kendji Girac (29 540 euros), de Motel (4 700 euros), du groupe Wazoo (2 600 euros), de Karen Brunon (2 637,50 euros), de Gaël Faure (3 165 euros). Il n’a pas été possible, à ce jour, de connaître le montant des cachets de Calogero et Kavinski, cependant celui de Calegero tourne souvent autour de 40 000 euros (chiffre un peu ancien).

Un premier bilan :


« C’est un beau succès. Le festival a dépassé les 15.000 spectateurs." a déclaré Laurent Wauquiez-le-menteur à la presse.

5 000 + 4 000 + 1 500 +400 = 10 900 !
Si l’E.N.A. n’apprend pas à compter, il apprend à mentir !
Et si 4 000 places pour la dernière soirée ont été offertes aux acheteurs des billets des autres spectacles et 400 vendues, seuls 2 500 spectateurs étaient présents.

"Le festival n’a pas coûté un euro aux Ponots.", poursuit-il.

Recettes sans tenir compte des réductions ni des pass ni des invitations :
(5 000 x 28) + (4 000 x 42) + (1 500 x 25) = 345 500 € maximum.

Dépenses :
- cachets connus : 22 540 + 3 165 + 2 637.50 + 4 700 + 2 600 = 35 642.50
(manquent ceux de Calegero et Kavinski !)
- déplacement du truss « emprunté » aux nuits basaltiques : 632 560 €
- coûts techniques : inconnus.
- coûts de fonctionnements : inconnus.
- coûts de promotion : inconnus.
- mobilisation des employés municipaux : inconnus.
- mobilisation de tous les policiers municipaux : inconnus.
   Total dépenses connues : 668 202.50 minimum.

Bilan :
345 500 – 668 202.50 =  -322 270,50 €
Ce n’est donc pas un euros qui reste à la charge des contribuables ponots mais 322 270 minimum !



Trouver et débloquer d’importantes sommes d’argent ne semble finalement pas être un problème au Puy-en-Velay... quant il s'agit de paillettes, au mépris des véritables acteurs culturels locaux.
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !



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