mercredi 11 novembre 2015

LAURENT WAUQUIEZ N’AIME PAS LA CULTURE.


« J'apprécie énormément Zemmour. 
Houellebecq est l'un des grands écrivains de notre siècle, 
il restera dans les annales. »
Laurent Wauquiez, au magazine Le Point, 
le 26 février 2015.

Comme pour tant d’autres sujets, il est encore temps de faire le bilan sur ce thème après 8 années de gestion par Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay, afin de comprendre ce qu’il pourrait faire à la Région si par malheur il remportait les élections.

La municipalité précédente avait bataillé ferme pour que la modernisation nécessaire du cinéma ne le condamne à un inévitable exil périphérique, hideux multiplexe de zone commerciale comme en trop d’endroits. Faisant feu de tout bois lors de sa première campagne municipale, Laurent Wauquiez a lutté contre ce projet de maintien en centre ville qui, sacrilège suprême, condamnait trois arbres et deux places de parking. Ce furent-là ces principaux arguments. Combien n’en a-t-il pas fait couper depuis, des arbres ? Mauvaise fois qui refusait de prendre en compte la nécessité de maintenir cette culture au cœur de la ville, de n’en pas faire un simple produit de consommation comme un autre.


La municipalité précédente avait restauré le théâtre municipal, qu’un programmateur intelligent remplissait grâce à une grande variété de propositions artistiques, gagnant les labellisations (et les financements qui les accompagnent) « scène régionale » puis « scène nationale ». Laurent Wauquiez s’empressa de supprimer le poste de programmateur, perdit immédiatement labels et subventions. Le Directeur Régional des Affaires Culturelles s’en souvient encore. N'a-t-il pas perdu son poste pour avoir osé lui rappeler le caractère obligatoire d’un certain nombre de critères ?

Désormais la programmation municipale propose Galabru dans quelque chose chaque année et tant d’autres très médiatiques shows : « Piège à Matignon » ou la femme humoriste d’un ténor de l’U.M.P. Quand on se réjouit de découvrir « Inconnu à cette adresse », texte grave et fort de Kathrine Kressmann Taylor, on s’aperçoit vite que ce sera avec Thierry Lhermitte et Patrick Timsit.
Attention, que les choses soient claires. Nous n’avons rien contre rien ni personne. Il est certainement pertinent que des vedettes du petit écran jouent aussi des textes classiques que viendront entendre des gens qui n’y auraient pas eu accès autrement.

Si nous opposons bien une culture exigeante mais qui doit s’adresser à tous, à une culture de pur divertissement, nous réclamons un savant dosage entre les deux et non pas l’hégémonie de l’une.
De même, Laurent Wauquiez a imposé ses Nuits de Saint-Jacques, festival au programme globalement indigent, au détriment des festivals locaux, installés et avec des propositions artistiques beaucoup plus riches.
Voir notre dossier à ce sujet :
La notoriété télévisuelle n’est nullement une qualité artistique. Le nivellement vers le bas, tel que le conçoit et le met en pratique Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay depuis huit ans, n’est que le signe d’une volonté d’abrutissement, ni plus ni moins. En réalité, la culture doit être un vecteur d’émancipation, une source de savoirs, une boîte à outil à appareil critique : tout ce que craint Laurent Wauquiez-le menteur !



La bibliothèque municipale vient enfin d’entrer dans l’ère informatique. Jusque-là, les postes de consultation du catalogue appartenaient encore à une génération que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : curseur vert sur fond noir !
Le projet de médiathèque de l’ancienne municipalité est désormais relégué aux oubliettes. Aucun espoir de pouvoir prochainement emprunter ici CD ou DVD !
Tous les critères (surface, nombre de volumes par habitant,…) sont ici bien inférieurs aux moyennes nationales. Et les abonnements presse se réduisent d’année en année. Une  misère pour une ville de 18 000 habitants ! Rien à voir avec Les Silos, maison du livre et de l’affiche, l’extraordinaire équipement de Chaumont (52) par exemple, ville comparable de 22 000 habitants, équipement exceptionnel, défendu par le maire, Luc Châtel, de Les Républicains également mais qui n’a visiblement pas la même conception de la culture que Laurent Wauquiez.



Si on lit bien les déclarations de campagne de Laurent Wauquiez-le menteur, on peut craindre le pire. Il dénonce insidieusement les agences satellites qui, selon lui, feraient « doublon avec les services de la Région ». Lors du premier débat télévisé pour le régionales organisé par France 3, il a annonçé que s’il arrivait à la tête de la Région, il les supprimerait, en premier lieu l’A.R.A.L.D.
Quant à ses colistiers de « Sens commun », leur conception archaïque de la culture laisse présager le pire !

Il n’est pas inutile de revenir sur la polémique qu’a lancé, comme il sait si bien le faire, Laurent Wauquiez-le menteur le 16 juin 2014, en déclarant au Figaro que le régime des intermittents est « pervers » et « inacceptable ». Jeter le discrédit sur un système particulièrement précaire en assimilant ses bénéficiaires à des profiteurs et des privilégiés, c’est du pur Wauquiez !

Aucune ambition culturelle pour sa ville. Une conception populiste et une gestion marchande de la culture : peu importe le coût si c’est populaire. Pure communication, une fois de plus.
Ça se passe comme ça au Puy-en-Velay !

 





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